Mes chers amis et élèves,
Equinoxe de Printemps
"Quelle claque ! J’ai été totalement bouleversée par ce qui suit :Oui les ruches se meurent (syndrome de l’effondrement depuis 1990 en France [1]), mais pas pour ce que vous croyez. Cette idée, la voici :Les animaux étant plus connectés à eux-mêmes (leurs corps, leurs émotions, leurs sentiments, leurs territoires) sont plus conscients de l’alerte rouge qui leur dit STOP – ça ne tourne plus rond, que nous. Nous : plus dans le mental, moins dans… « nous » justement ! Cela semble « mystérieux » uniquement tant que l’on ne s’est pas mis dans leurs chaussuresTant qu’on n’a pas enclenché notre alerte rouge à nous, celle de l’empathie, de la bienveillance consciente. Vivre et imaginer quelques secondes leur vie, comme si on était eux.La réponse vient d’ÊTRE (observe l’ÊTRE), plus que FAIRE, ou ne PLUS faire. Tout s’éclaire. Le cas des abeilles à miel :- Ce sont des êtres sociaux : puisqu’ils vivent en colonie ; isolées, elles meurent. La vie industrielle qu’on leur impose leur fait tout simplement perdre le goût de vivre.Alors oui, si leur quotidien interne est si dur, et que l’aspect externe n’a rien de réconfortant : pollution, acarien varroa, peu de pollen avec les champs monocultures d’à côté etc… Comprenez-moi bienJe ne souhaite pas vous écrire des choses tristes, ou que vous sauriez déjà. |
Une ruche conventionnelle ne serait pas une simple « boîte en bois », ni une « ruche ».
Mais une mini industrie, comme celle laitière, comme celle porcine.
Le débat n’est plus « à qui la faute, que faire ?», mais « qui va muscler sa glande empathique, qui être ? ».
Les apiculteurs sont les premiers à aimer les abeilles.
Les consommateurs sont les premiers à soutenir un système dont de nombreuses choses nous révoltent pour autant, faute -peut-être- d’imagination pour trouver du temps, de l’argent ou des alternatives, de quoi créer autre chose.
Mais avant de créer autre chose, et d’être tout de suite dans le « faire » / « ne plus faire », et si on tentait d’être – en l’occurrence être conscient de ce qu’est une abeille, une ruche, une colonie ?
Et ensuite, de le partager avec nos mots à nos proches ?
Et que cela rayonne partout autour de nous, si bien que les abeilles de chez vous, et autres animaux ressentent ces nouvelles ondes ?
La solution : une imagination empathique avant de créer, ou de crier ?
Cette connaissance du « tout », du « tout interconnecté » est l’approche permacole du monde, de son quotidien.
En effet, si on se met à un niveau « philosophique » ou « méditatif », les plus grands sages nous disent tous que le monde ne change que si l’on change individuellement (conception, façon d’être, de percevoir), et… si chacun de nous le fait… !
Alors sur le sujet des abeilles si poignant, qui nous révèle d’autres crises similaires (toutes industries confondues, même celles des hommes) … et si on faisait l’exercice d’être ensemble aujourd’hui, via cette lettre ?
Pour voir le verre à moitié plein en changeant notre façon de voir les mondes, les abeilles, les apiculteurs, l’industrie, pour imaginer une octave plus haut le monde futur ?
PS : Cette pensée du jour est inspirée du merveilleux ouvrage « Crise d’abeilles, crise d’humanité » d’Horst Kornberger. Nous vous l’avons d’ailleurs proposé en résumé audio de mars pour les abonnés aux Livres d’une Saine Abondance.
Sources :
[1] Ce déclin a été constaté pour la première fois en Louisiane et au Texas en 1960, puis dans tous les États-Unis à partir de 1972. En Europe, la situation s’est emballée, notamment en France à partir de 1992, puis au Royaume-Uni en 2006. C’est alors qu’est né le concept du syndrome d’effondrement des colonies. Le reste de l’Europe a subi le même phénomène, qui a ensuite gagné l’Asie, ainsi que l’Égypte.
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